Je les comprends...
Ceux qui appellent au statu quo, à la stagnation, à l'immobilisme, je les comprends.
Ceux-là qui veulent nous convaincre que la démocratie n'est pas encore pour nous, qu'il nous faut encore attendre.
Ceux-là qui veulent nous convaincre qu'après tout, tout compte fait, peut-être, mais alors simple hypothèse... peut-être, que la démocratie ne serait pas une bonne chose pour nous.
Alors oui, moi, entre la démocratie et l'anarchisme (et non l'anarchie), mon choix est vite fait. La démocratie n'est peut-être pas une bonne chose, mais par rapport à quoi ?
Alors oui, je les comprends. Je comprends qu'il y ait des gens qui ont l'habitude de recevoir les ordres.
Je comprends qu'il y ait des gens, qui, sans directives claires venant d'en haut, seraient incapables de commander un café.
Je comprends qu'il y ait des gens qui sont habitués à marcher derrière les autres. Jamais devant.
Mais même si je les comprends, je ne me sens pas comme eux.
vendredi 23 avril 2010
Je les comprends...
mercredi 21 avril 2010
فراغ
ـ خويا، ماخلصتنيش في كاس التاي راك.
lundi 19 avril 2010
Une langue si étrange
- oui, ma langue est étrange. Tu ne l’entendras que de ma bouche car je suis le seul à pouvoir la parler. C’est cette ville qui me l’a appris. J’y ai habité pendant des siècles, mon âme y rôde pour l’éternité. J’ai entendu sur cette terre tous les idiomes et tous les dialectes. Des phéniciens qui sont arrivés voilà des milliers d’années, puis des latins, des wisigoths, des juifs, des germaniques, des gaulois, des maures, des turcs, des vénitiens, des berbères, des peuples noirs, des helléniques, des gitans, des slaves, des commerçants chinois et des voyageurs nordiques, des ambassadeurs russes et des militaires arabes, des philosophes, des religieux, des païens et des athées, des scientifiques, des artistes, des chanteurs et des danseurs de flamenco. J’ai appris d’eux tous et j’apprends encore aujourd'hui, et j’apprendrai jusqu’à la fin des Temps. Je parle chacune de leur langue et je maîtrise toutes les subtilités de chacun de leurs dialectes. Mais je ne me contente pas de ça. Je mélange les langues et je commence une phrase en castillan pour la finir en arabe ou en hébreu. Je fais un poème en gaulois avec les rimes d’un vieux dialecte gitan. Je chante en grec, mais les sonorités sont celles du turc, et la grammaire, elle, anglaise. Je dis des mots en berbère dont les berbères d’aujourd'hui ne se souviennent plus. Le chinois n’a pas de secret pour moi, ainsi que la syntaxe du wolof ou de l’araméen. Je parle toutes les langues et j’utilise des mots en napolitain pour construire une phrase en yiddish. Je parle l’allemand avec des figures de style que seul un albanais serait capable de comprendre. Le mystère, cher ami, c’est comment toi tu arrives à me comprendre.
samedi 17 avril 2010
L'extinction des mâles
jeudi 15 avril 2010
Soleil de minuit
mardi 13 avril 2010
Les animaux, eux, vivent et meurent en paix
dimanche 11 avril 2010
L'éternel Retour
« ... Cette fois-ci, pourtant, je viens en tant que Dionysos victorieux, qui va mettre le monde en vacances ... Mais je n'ai pas beaucoup de temps.»
Friedrich Nietzsche (dans une lettre à Cosima Wagner)
jeudi 18 février 2010
تعليمات
"ولئن تجاوبت عديد التدخلات مع هذه التعليمات ملتزمة الإيجاز ومتجنبة ديباجات الحشو والمديح والشكر والثناء مع الإكتفاء بتوجيه سؤال وحيد حسب ما أمكن لنا معاينته في جانب من الجلسة الحوارية- فإن الطبع غلب على التطبع لدى عددمن النواب و رغم اجتهادهم في الإيجاز فإنهم لم يتخلصوا بعد من عبارات التنويه بالمكاسب وتجاوزوا مجال التدخل المحدد بسؤال واحد وهو ما حدا برئيس الجلسة في أكثر من مناسبة إلى تذكير المعنيين بالتعليمات وحينما أعياه الأمر اكتفى بترديد عبارة «بدون تعليق»والتي تغنينا بدورنا عن التعليق..
في مقابل ذلك بدا وزير الفلاحة والموارد المائية والصيد البحري متمسكا بالتعليمات التي تعفيه من الرد على الأسئلة المتكررة رافضا في أكثر من تدخل التعقيب على استفسارات سبق طرحها خلال الجلسة بل ولم يتردد في الإشارة إلى أن بعض الأسئلة تولى الإجابة عنها أثناء مناقشة ميزانية الوزارة"
mardi 9 février 2010
Les émotions du matin, et les émotions du soir
Les émotions du matin ne sont pas comme les émotions du soir. Elles n'ont pas les mêmes couleurs.
Les émotions du matin sont fraîches et nouvelles. Elles sont légères et de couleurs claires. Elles peuvent être tristes ou joyeuses, mais elles sont légères comme le jour qui se lève.
Les émotions du soir sont plus lourdes.
Elles sont profondes, sombres. Elles sont plus complexes et elles s'enfoncent dans l'âme, comme le soleil dans l'horizon.
Mais qu'elles soient du matin ou du soir, les émotions portent en elles la promesse du changement. Car comme le matin, comme le soir, les émotions reviennent puis s'éloignent...
Seuls les sentiments restent.
lundi 8 février 2010
La politique de l'absurde
Qu'est ce qu'on reproche à Tarek Kahlaoui ?
D'avoir exprimé ses idées nocturnes ?
C'est vrai que dans ce pays seules les idées diurnes peuvent être exprimées.
Mais où va ce pays qui refuse de se regarder dans le miroir ?
Les meilleurs sont partis.
Les moins bons sont partis, les médiocres sont partis, les nuls sont partis. Les hommes, les femmes, les scientifiques, les littéraires, les architectes, les commerciaux, les économistes...
La jeunesse se barre. Et tout le monde s'en fout. Et lorsque la jeunesse qui s'est barrée ouvre sa gueule pour parler de son pays, on l'empêche de le faire.
Quel pays !
dimanche 7 février 2010
La Femme
samedi 6 février 2010
vendredi 5 février 2010
Politique, dites-vous ?
Non, j'ai arrêté...
Wallah j'ai arrêté !
Il paraît que ça abîme la santé. C'est pas bien. Une mauvaise habitude, voyez... C'est mieux comme ça. Je me sens mieux... Enfin, je me connais... A chaque fois je dis que j'arrête... mais bon, on verra pour cette fois...
jeudi 4 février 2010
Les avions
mercredi 3 février 2010
Issue de secours
Loin du vacarme de la ville il y a en nous un espace non encore pollué. Cherchez-le car c'est votre seule issue de secours. Préservez-le des yeux des autres, de la publicité, des politiques, des bourgeois bien-pensants. Préservez-le des autres, il est seulement à vous...
mardi 2 février 2010
lundi 1 février 2010
Marley (2)
Je sors donc promener le chien. Marley frétille. Il tremble de tout son corps et je ne sais pas si c’est l’émotion de retrouver la liberté ou simplement l’envie de pisser. Mais peu importe, moi aussi je tremblais, mais parce qu’il faisait très froid.
dimanche 31 janvier 2010
Open-space
samedi 30 janvier 2010
Marley
vendredi 29 janvier 2010
Sophie
Bertrand me regardait derrière ses lunettes au cadre noir et épais. Une mèche de cheveux gris lui tombait sur le front et j’aurais parié qu’il était amoureux de Sophie. Nous étions seuls, dans une salle de réunion au nième étage d’une tour à La Défense. Il faisait frais dans cette salle (la commande du chauffage était centralisée). Nous attendions que les autres arrivent. Nous attendions que Sophie arrive. Il a neigé toute la nuit. Une nouvelle semaine commence et moi je regarde par la fenêtre et je remarque que toutes les fenêtres de cette tour ne s’ouvrent pas. Tout était blanc dehors. Sophie arrive.
jeudi 28 janvier 2010
Les salles d'embarquement (2)
mercredi 27 janvier 2010
mardi 26 janvier 2010
La vie est un écrivain qui a du talent
lundi 25 janvier 2010
Paris
Mon oncle Ali s’installa à Paris au début des années quatre-vingts. Depuis, personne ne sut plus rien de lui. Je grandis avec l’idée que Paris l’avait englouti avec sa grande bouche monstrueuse. Paris avait une bouche et des entrailles dans lesquelles je voulais être moi aussi englouti. Je voulais disparaître loin, très loin. Etre oublié. Et renaître.
dimanche 24 janvier 2010
Les salles d'embarquement
Ce n'est qu'après plusieurs années d'attente que je compris enfin que tous les lieux sont en train de se transformer en salles d’embarquement. Tout devient un lieu de passage dans un monde qui méprise la sédentarité. La mobilité est un mot d’ordre. Les salles d’attentes dans les gares ne sont plus ces lieux de passage mais des lieux de vie. Bouger ne constituait plus l’exception ; mais bel et bien la règle.
mercredi 6 janvier 2010
Faut-il être amoureux pour se sentir heureux ?
mardi 5 janvier 2010
La persona
Lorsque nous marchons dans notre inconscient nous pouvons rencontrer notre "persona". Notre image sociale, notre masque.
La persona n'est pas le Moi, mais elle fait partie de la totalité psychique, le Soi. La persona, c'est tout ce que j'ai atteint, ma position sociale, mes diplômes, mon job, comment les autres me regardent, l'image qu'ils se font de moi et que je m'efforce à préserver...
Ce n'est pas moi, mais bien nombre de personnes confondent leur moi avec leur persona. Du coup, la persona pompe toute l'énergie psychique disponible et prive le psychisme de développer d'autres "personnages". Elle opprime les autres, les martyrise, et il faut s'en défaire pour pouvoir avancer sur le chemin de la libération de soi.
lundi 4 janvier 2010
Faites vous-mêmes votre malheur !
On peut s'empêcher de vivre son bonheur... On peut œuvrer activement à faire son propre malheur, comme le dit Paul Watzlawick dans son si éloquent "Faites vous-mêmes votre malheur".
Paul Watzlawick nous démontre que chaque possibilité de bonheur peut être facilement détruite si on est assez persévérant. Posez-vous plein de questions, sur vos propres sentiments, sur ceux des gens qui vous entourent. Posez-vous des questions, et insistez. Puis posez les mêmes questions aux autres, et insistez. Beaucoup.
- Tu m'aimes ?
- Oui.
- Mais est-ce que tu m'aimes vraiment ?
- Oui.
- Mais vraiment, vraiment, tu m'aimes ?
- …
dimanche 3 janvier 2010
Hold-up sur le Moi
C'est une aberration que de croire que l'être humain constitue une unité. Cela est flagrant : chacun est plusieurs, chacun est fragmenté, multiple... A l'intérieur de nous il existe d'autres personnes. C’est en marchant dans l'obscurité de notre inconscient que nous allons à la rencontre d'autres personnages. Ces personnages sont en nous, mais ils ne sont pas nous.
Jung sépare le Moi du Soi. Le Soi : c'est tout ce qui existe à l'intérieur de nous. Notre totalité psychologique. Le Moi : c'est la partie consciente. Les perceptions, les sensations, les réflexions, les sentiments. L'objet du moi est d'assurer l'adéquation avec la réalité. L’inconscient, quant à lui, est habité par tous ces personnages invisibles dont on ignore l’existence.
En fait, les problèmes commencent lorsqu’un de ces personnages prend les commandes et s’empare du Moi. Une sorte de hold-up face auquel nous restons sans défense. Notre Moi agit « contre notre propre gré ». Nous agissons d’une manière que nous regrettons aussitôt. Une fois sa tâche accomplie, le personnage se réfugie dans les plis de notre inconscient, on ne le voit plus. Il nous laisse en désarroi, embarrassé par notre comportement qui n’était pas vraiment le nôtre.
samedi 2 janvier 2010
Vraiment ?
Elle : Chéri, est-ce que je te plais ?
Lui : Oui, bien sûr ma chérie.
Elle : Mais est-ce que je te plais vraiment ?
Lui : Bah oui, voyons ! Pourquoi cette question ?
Elle : Rien... Mais je t'ai senti un peu gêné quand tu m'as répondu la première fois... C'est que, peut-être après tout... je ne te plais pas...
Lui : Mais non, tu dis n'importe quoi.
Elle : Tu n'es pas bien, je le vois dans tes yeux.
Lui : Non, je suis pas bien.
Elle : J'en étais sûr. Je ne te plais pas.
Lui : Si tu me poses cette question c'est que moi je ne te plais pas. Tu projettes sur moi ce que tu ressens toi-même.
Elle : Moi ? bah non, alors là non, bien sûr que tu me plais !!
Lui : Je te plais... Vraiment ?
Elle : ...??!
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Moralité de l'histoire : pour chercher des problèmes et installer le doute, il suffit de poser une question banale deux fois, en rajoutant la deuxième fois le mot magique : "vraiment ?".
vendredi 1 janvier 2010
Le paradoxe de la nostalgie
La nostalgie. Ce sentiment complexe, paradoxal…
Quand il s’empare de nous, nous ne savons plus si nous voulons rire ou pleurer. Il nous plonge dans un état étrange, il nous bloque, il nous émeut…
Une fois déclenché (par un souvenir, par un objet, par une personne…), le sentiment de nostalgie nous submerge par le souvenir de la joie retrouvée. Nous revivons le souvenir de l’objet aimé et nous nous rappelons à quel point cet objet (ou cette personne) nous procurait de la joie.
Mais presque au même moment nous nous rendons compte que cela n’est pas réel, que c’est juste un souvenir. Le sentiment de perte provoque une tristesse qui s’empare de nous et qui vient s’opposer à la joie. Plus la joie retrouvée est immense, plus la tristesse est grande de l’avoir perdue. Ainsi, la nostalgie procède par un mélange de joie et de tristesse. C’est pour ça qu’elle est paradoxale. Elle nous donne envie de rire et de pleurer.