On peut s'empêcher de vivre son bonheur... On peut œuvrer activement à faire son propre malheur, comme le dit Paul Watzlawick dans son si éloquent "Faites vous-mêmes votre malheur".
Paul Watzlawick nous démontre que chaque possibilité de bonheur peut être facilement détruite si on est assez persévérant. Posez-vous plein de questions, sur vos propres sentiments, sur ceux des gens qui vous entourent. Posez-vous des questions, et insistez. Puis posez les mêmes questions aux autres, et insistez. Beaucoup.
Demandez par exemple à la personne que vous aimez si elle vous aime vraiment. Vous aurez ce genre de discussion :
- Tu m'aimes ?
- Oui.
- Mais est-ce que tu m'aimes vraiment ?
- Oui.
- Mais vraiment, vraiment, tu m'aimes ?
- …
- Tu m'aimes ?
- Oui.
- Mais est-ce que tu m'aimes vraiment ?
- Oui.
- Mais vraiment, vraiment, tu m'aimes ?
- …
Il faut y mettre de la bonne volonté. Il y a des gens doués pour ça. Et les gens doués pour ça sont généralement des gens doués tout court. Le paradoxe des gens doués c'est qu'ils sont tellement intelligents qu'ils se privent d'être heureux. Ils n'arrêtent pas de se poser des questions. Ils n'arrêtent pas de "vouloir être malheureux".
2 commentaires:
Parceque parfois il faut arrvier à se convaincre que c'est plus facile de prendre les choses comme elles sont , au premier degré, pour justement savourer le bonheur sans plus, il faut peut être lire "le bonheur désespérement" de André Comte-sponville
En effet les questions répétées peuvent nuire à un sentiment ; on peut penser au cas de la jalousie extrême notamment qui va provoquer de grands dégâts. En amitié c'est pareil ; plus l'on se penche sur le cas de ses amis et plus on peut avoir de quoi frémir... et si l'on ne sait pas regarder les choses d'un peu loin, un peu négligemment, on peut toujours trouver le petit grain de sable qui va servir de base à la remise en cause... et puis on finit seul du coup, ce qui n'est pas l'idéal.
Moins on se pose de questions parfois et mieux c'est ; il faut savoir éluder certains problèmes ou encore les aborder mais en essayant d'élever la réflexion pour dépasser son cas personnel ou celui des proches.
Pour dire la vérité, si on me poses la question "tu m'aimes" et que la réponse est oui, je crois que je finirais par répondre d'une façon qui clouerait le bec à l'anxiété... un petit poème, une phrase à rallonge qui laisse l'autre chaos le temps de respirer avant la prochaine charge ! C'est sûr qu'en répondant un simple oui à chaque fois, on s'expose plus à la répétition de la question ; le "oui" est finalement assez basique, binaire, ... pas forcément très convainquant. :) Et puis peut-être aussi que l'idéal c'est justement de ne pas laisser le temps à l'autre de poser la question. Si je dis "je t'aime", il n'y a pas de raison pour que la question vienne deux minutes après à ce sujet. En général c'est plutôt le manque de mots qui entraînent les questions ; il faut donc savoir anticiper ! :))
Sinon les intelligents ne se privent pas forcément d'être heureux ; on les y aide souvent. Et je crois bien aussi que cela ne me fait pas spécialement plaisir d'être malheureux ; je préfère être heureux et cela ne m'empêche pas d'écrire de beaux poèmes d'amour positifs !
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