dimanche 30 novembre 2008

Tag, Tag... Tagguer !

Je sais plus combien de fois j'ai joué à ce jeu. Cette fois, c'est Art.ticuler et Arabicca qui m'invitent. Ayech, quant à lui, m'a invité, avant de faire disparaître le post en question (eh oui cher ami, je t'ai vu !).

7 choses au hasard sur moi :

1. Je dis rarement des gros mots en tunisien, par contre, en français....
2. Je regarde rarement la télé
3. Souvent je ne finis pas les livres que je commence à lire. Ou je les finis après avoir marqué une pause de plusieurs mois
4. Je bois beaucoup de café
5. J'aime pas le foot
6. Je suis droitier
7. Je n'aime pas le chocolat (oui, oui, ça existe des gens comme ça !)

7 choses à faire avant de mourir :

1. Ecrire un roman
2. Elever un enfant et le voir grandir
3. Visiter les Etats-Unis
4. Avoir assez d'argent pour pouvoir vivre comme je veux
5. Vivre dans au moins 2 autres pays que ceux que je connais déjà
6. Faire le tour du monde
7. Contribuer à ce que le monde change

7 choses que j'aime trop faire :

1. Lire
2. Ecrire
3. Prendre le temps de faire les choses à mon rythme
4. Etre surpris par une nouvelle idée qui jaillit de nulle part
5. Avoir une discussion sérieuse avec quelqu'un d'intelligent et de cultivé
6. Etre en harmonie parfaite avec moi-même, le monde, les sons, la lumière, les odeurs, les gens, le temps, et se dire que la vie est belle, tout en le pensant vraiment (j'ai déjà vécu des moments comme ça, mais ça ne se commande pas !)
7. Faire de nouvelles découvertes (en musique, philosophie, littérature, cinéma... et bien sûr découvrir de nouveaux amis)

7 choses que je déteste faire :

1. Laver la vaisselle
2. Etre obligé de supporter des gens que je n'aime pas
3. Etre obligé de faire des choses que je n'aime pas
4. Oublier de contacter quelqu'un, ou ne pas prendre le temps de lui répondre ou lui parler
5. Avoir la sensation que le temps est contre moi
6. Avoir la sensation de passer à côté de quelque chose
7. Etre incompris


7 choses que je ne peux pas ou que je ne sais pas faire :

1. Organiser mon temps libre
2. Garder le contact avec des gens qui comptent pour moi
3. Suivre un match de foot du début jusqu'à la fin
4. Ecrire avec la main gauche
5. Dire non (j'ai fait des progrès)
6. Jouer d'un instrument de musique
7. Passer la balle à 7 autres bloggeurs (tout le monde a été tagué, non ?)

7 choses qui m'attirent chez mon chéri (s):

(liste valable pour celles toutes celles que j'ai aimées et celles que j'aimerai)
1. Quand je lui parle, je dis : ses paroles
2. Quand je vois ses yeux, je dis : ses yeux
3. Quand j'embrasse ses lèvres, je dis : ses lèvres
4. Quand je caresse ses seins, je dis : ses seins
5. Quand je sens son odeur, je dis : son odeur
6. Quand je touche sa peau, je dis : sa peau
7. Quand on fait l'amour, je dis :ELLE

7 choses que je dis souvent :

1. Merde
2. Putain
3. Fait chier !
4. (...) sauf que (...)
5. Enfin voilà quoi ! (très pratique pour passer la balle à l'autre quand on est perdu dans ses idées et on sent qu'on commence à dire n'importe quoi)
6. ma3neha
7. tu vois ?

7 célébrités que j'aime :

1. Nietzsche
2. Gandhi
3. Kundera
4. Hannibal
5. Le prophète Mani
6. Oum Kalthoum
7. Bourguiba

Y a pas assez de place pour écrire : Bouddha, Fayrouz, Marcel Khalifé, W. Allen, Abdelwahhab, Camus, Beckett, Maalouf, Gaarder, N. Mahfoudh, Auster, Freud, Watzlawick, Satie... et tant d'autres !

J'essaie de trouver 7 bloggeurs qui n'ont pas encore été tagués :

1. Ayech (oui, oui, il faut rejouer l'ami !)
2. Brastos
3. Übermensch
4. Mariouma
5. Mahéva
6. Soufiène
7. Lina

mercredi 19 novembre 2008

Elles ne pensent qu'à ça

Avertissement : ce post n'est pas sérieux

Ce que je n'aime pas chez les filles, c'est leur obsession maladive pour le sexe. Il paraît qu'elles sont toutes pareilles : le sexe constitue pour elles une seconde religion, et pour certaines, c'est même la seule religion qu'elles connaissent.

Ce n'est pas que je me plains, mais, comprenez, ça me fait de la peine qu'on nous prenne nous les hommes pour des objets sexuels. Ces filles ignorent l'intelligence du gars en face, sa politesse, ses bonnes manières, ses petites attentions. Elle ne pense qu'à ça : coucher (car elle appelle ça comme ça), pour ne pas dire baiser (excusez la vulgarité). Ces filles ne se sont même pas foutues d'appeler ça plus élégamment : faire l'amour.

Même notre fric, elles n'en ont rien à branler, puisque les coutumes sociales veulent que ce soient elles qui payent au resto (soit dit en passant ce rituel de toujours inviter le mec trahit sa logique utilitariste : la fille consent à cette règle pour la simple raison qu'elle sait qu'elle va être payée en nature plus tard).

Le pire c'est que, une fois la partie de jambes en l'air finie, Madame vous jette. Plus besoin de vous jusqu'à nouvel ordre. Elle va fumer une cigarette devant la fenêtre et elle n'a qu'une envie en tête : se barrer. Et vous dans tout ça ? Vous avez aimé ? On s'en branle. Tiens, elle s'en va déjà !

Le grand blasphème devant elles serait de parler enfants, famille, foyer, stabilité... Elles veulent pas en entendre parler. Elles préfèrent se vautrer devant la télé, regarder une partie de foot en sirotant une bière tout en se grattant les couil... mince, je veux dire les nibards. Impossible de les faire bouger de là, sauf bien sûr s'il s'agit de recommencer.

C'est clair, je ne les comprendrais jamais.

vendredi 14 novembre 2008

كريم عامر

jeudi 13 novembre 2008

Le Moi n'est qu'une illusion


Pour la fleur de jasmin qui m'envoie des mots parfumés

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D'où viens le mot personne ? De persona, en grec ancien. Ce mot désignait à l'origine le masque que les acteurs mettaient pour jouer une pièce de théâtre. La personne est donc le masque que l'acteur met pour rendre crédible un "personnage". Ceci est valable aussi bien pour le théâtre, que pour la vraie vie : la personne que nous sommes n'est rien d'autre qu'un simple masque que nous mettons pour rendre crédible le personnage social que nous jouons, ou essayons de jouer.

Qu'est ce qui se passe lorsqu'on jette le masque ? Existe-t-il quelque chose qui se cache derrière la personne ? Et si oui, cette chose vaut-elle la peine d'être retrouvée et réhabilitée ?

Dans "Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain" l'héroïne nous apporte des réponses à toutes ces questions : quand on jette le masque, notre vraie identité apparaît au grand jour, et cette identité mérite bien d'être retrouvée. En tout cas, dans le film c'est grâce à ces retrouvailles que le bonheur devient possible (en l'occurrence être avec la personne aimée). (pour plus d'infos sur ce film, cliquez ici)

Un premier niveau de séparation réside donc dans la différentiation entre le Moi social et le Moi intime (souvent ignorée et refoulé). Mais si on pousse la réflexion plus loin, pourquoi ne pas voir ce Moi enfoui comme plusieurs Mois et non pas un ?

Personnellement je soutiens l'hypothèse selon laquelle au fin fond de l'âme humaine habitent tous les personnages qu'on a dû jouer dans le passé, ceux qu'on aurait pu jouer, et ceux qu'on désire jouer. Ce sont des Mois différents les uns des autres, qui se côtoient, cohabitent et s'expriment au sein d'un même être. Ces personnages sont différents, mais aussi contradictoires et inconciliables, et c'est là tout le drame. Car il ne suffit pas de savoir dévoiler le Moi véritable en cassant son image sociale (la persona) pour aspirer à un équilibre psychique quelconque, mais encore faut-il s'accommoder avec une multitudes de Mois qui surgissent au fond de nous. Le jeu serait alors de savoir passer de l'un à l'autre, et de se dire à chaque fois : "ça, c'est aussi Moi". Le jeu est de les accepter, un à un, et de leur aménager chacun un espace d'expression dans notre vie.

Freud nous enseigne que trois entités cohabitent péniblement à l'intérieur de nous. C.G. Jung met en évidence la persona comme masque social arboré par l'individu. Nietzsche nous incite à rejeter la personne sociale au profit de l'individu libre et créateur. Il nous met en garde aussi contre la momification de cet individu : au lieu de l'Etre, c'est le Devenir qu'on se doit de célébrer : le divers, le changeant, le multiforme.

La voix de Bouddha, quant à elle, nous vient du fond des âges pour retentir avec force et conviction : "Le Moi n'est qu'une illusion".

vendredi 7 novembre 2008

واحد وعشرون سنة من الخبز

هذا المقال نشرته في مدونة أخرى السنة الفارطة . لم يتغير شيء منذ ذلك الحين

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في عام 1987 كنت صبيا لم يدخل المدرسة الإبتدائية بعد. ذات صباح خريفي أيقظني أبي باكرا وقال لي إن بورقيبة لم يعد رئيسا. فقلت مندهشا:"أويعقل هذا؟". ثم أفقت من دهشتي على وقع هتافات الجماهير التي تهلل لرئيس جديد، رئيس لا يعرف أحد عنه الكثير.

كانت عمة أبي الطاعنة في السن تقول لي إن بورقيبة هو من يوفر لنا الخبز. وذلك بعد إذن الله تعالى طبعا. كانت مكانة بورقيبة في قلبها بعد الله مباشرة كما في قلوب ملايين التونسيين في ذلك الحين. وتسائلت بسذاجة: "هل يقدر الرئيس الجديد أن يطعمنا خبزا هو أيضا؟"

وانبلج فجر جديد. لم يأت الرئيس الجديد كي يطعمنا خبزا فقط، بل جاء كي يطعمنا خبزا وحرية، أو هكذا خيل لنا، أو هكذا قال لنا، أو هكذا فعل حقا. قانون الأحزاب، قانون الصحافة، إنتخابات، تعددية، ديمقراطية، ميثاق وطني... كانت كلمات تتردد في الصحافة وفي التلفزيون وكنت كل مرة أمطر أبي بالأسئلة. كان العهد الجديد عهد الأحلام الوردية. وكان وطننا واحة، والعالم العربي صحراء قاحلة.

دخلت المدرسة مع بدايات العهد الجديد. كنت أنتمي إلى آخر دفعة من "النظام القديم"، إذ تبدلت المقررات في العام الذي تلا دخولي، كما تبدلت أيضا أشياء كثيرة. ومع ذلك كنت أجد من يقول لي معزيا أن "النظام القديم خير" وكنا، نحن أبناء الدفعة الأخيرة قبل الأساسي، نشعر بالفخر لإنتمائنا إلى عالم يتلاشى رويدا رويدا.

صرت أقرأ الصحف بانتظام حتى أتدرب على القراءة السريعة. ثم أصبحت القراءة متعة والمتعة عادة. أذكر أن الصحافة كانت تنشر أحاديث لزعماء المعارضة الإسلامية، وأذكر تماما كيف أن أحدهم قال في إحدى الصحف أنه لن يمانع إذا قررت إبنته اتباع موضة الميني جيب. أذكر أن التلفزة لم تكن تستبله المواطنين بقدر ما تستبهلهم اليوم. رأيت مرة معارضين في التلفزة ينشدون حماة الحمى. سألت أبي مستنكرا: "كيف يتجرؤون على ذلك؟" فأجابني بهدوء: "إنهم توانسة!" صمتت وذهلتني المفاجأة. إنهم تونسيون! أصبح الوطن في داخلي رحبا يتسع للجميع، صار حقلا يعج بعشرة ملايين زهرة، يمكن لكل زهرة فيه أن تكون بلون مختلف عن الأخريات وأن تنشد "حماة الحمى" دونما خوف أو وجل. وأدركت دونما جهد كبير معنى التعددية رغم أن مدينتي كانت تسبح بحمد لون واحد.

تتالت الإنتخابات... الأولى فالثانية...فالثالثة. الأرقام مفزعة، تذكر بأبشع الديكتاتوريات، لكن ذلك لا يهم، فتونس شيء آخر، تونس استثناء، تونس ديمقراطية رغم اجماعها على رجل واحد. تونس تشعل الغيرة في قلوب أعدائها لذلك هم لا يقولون فيها كلمة خير.

كبرت وكبرت في خيالي الأحلام. جربت الحزب وانخرطت في بضعة منظمات شبابية. كان زملائي من النشطين شبابا مراهقين في مثل عمري. لم نكن نفقه شيئا في السياسة. كنا نبحث عن الترفيه: رحلات، مصائف، موسيقى وحفلات شبابية. كنا نتثائب في الإجتماعات السياسية ونلتفت يمنة ويسرة بحثا عن فتاة تجمعية جميلة الأهداب. كنا نبحث عن الحب وعن المغامرة وكانت صور صانع التغيير جميلة لماعة تغري بمستقبل مشرق. ثم مللت ذلك كله. ذات يوم قال لي أحد "المسؤولين" أنني "ثوري" لأنني قمت بملاحظة في غير محلها عن الإستفراد بالحكم. ضجرت من الفكرة الواحدة والرجل الواحد وصببت اهتمامي كله على الدراسة. قال لي أبي ذات يوم وقد شعر أن أفكاري لم تعد بألوان الحزب الأوحد: "رد بالك مالسياسة عيش ولدي". وآليت على نفسي أن آخذ حذري من السياسة.

غادرت الوطن تاركا أهل الهم غارقين في همهم. نحن جيل الهروب والتفصي من المسؤولية. في مدينتي الأروبية الجديدة صرت خلقا آخر. أصبح الوطن ذكرى بعيدة. أصبح الوطن هو الطفولة والغربة هي واقعي وحقيقتي الوحيدة. واستيقظت ذات يوم فقيل لي إنهم يحتفلون بعيد ميلاد الوطن.

2821 سنة بعد عليسة*، وهم يصرون على أن تونس بعثت إلى الوجود منذ عشرين سنة فقط. شاهدت تلفزتنا الوطنية السابعة (والوحيدة) فأصابني الغثياني. أهذا نحن؟ رأيت صورا بالأبيض والأسود تحت عنوان "قبل التغيير" تتحول إلى صور بألوان زاهية مرفقة بموسيقى مرحة. تقول العبارة المكتوبة أسفل الشاشة "بعد التغيير". نظرت إلى وجهي في المرآة، فلربما كتب أحدهم على جبيني "مغفل" دون أن أدري.

رجعت أمام الجهاز وفي حلقي غصة. إنهم يبثون وثائقيا عن "إنجازات تونس في عهد التغيير". لقد تجرأ الصحفي الفذ الذي قام بتركيب فلم البروباغندا هذا على وصف رئيس الدولة بـ"القائد الرمز". أريد فقط أن أعرف شعور التونسيين وهم يرون رئيسهم ينعت بلقب كان حكرا على أسوأ حكام العرب. أريد أن أعرف رأي رئيس الدولة نفسه في هذه البروباغندا الرديئة التي تجعل منه يوصف بنفس أوصاف سيئي الذكر صدام والقذافي والأسد. وتسائلت إن كنا فعلا، كما نتبجح دوما بحال أفضل من "أشقائنا" العرب.

لقد كرهت في صغري نشرات الأنباء على قناتنا السابعة (والوحيدة). لا يتحدثون إلا عن نشاط رئيس الدولة وعن مباريات كرة القدم. رئيس الدولة يحضر نهائي كأس كرة القدم ويهنئ رئيس نيجيريا بعيدها الوطني. رئيس الدولة قال... رئيس الدولة فعل... رئيس الدولة يأذن... رئيس الدولة يقوم بزيارة فجئية...رئيس الدولة يشرف...رئيس الدولة... لقد أصبحت نشرات الأنباء تلك خزعبلات أطفال بجانب ماكينة الكذب التي نراها اليوم. ورغم أن الجميع يعرف أن أب الأمة التونسية الحديثة يرقد في المنستير، فإنهم رغم ذلك لا يستحون من الإفتراء ومن الدجل. هل نستحق فعلا أن نعامل كجهال وكأغبياء؟.

مؤخرا تحدثت مع والدي في السياسة. أحسست أن ممارسات الحزب صارت تؤرقه هو أيضا رغم أن قناعاته السياسية لم تتزحزح. في معرض كلامه قال لي:"الرئيس بورقيبة...عفوا...أقصد بن علي...." كان ذلك كافيا حتى أفهم حنينه إلى الماضي البورقيبي. حنين يتقاسمه الكثير من التونسيين، ومنهم من لم يعرف أصلا بورقيبة في سنوات حكمه ومجده. وأخذتني رعشة؛ أيمكن أن نحنّ يوما إلى عهد بن علي كما نشتاق اليوم إلى المجاهد الأكبر؟

لسنا نعيش إلا الزمن الذي رضينا بالعيش فيه. لسنا نحمل إلا القيم التي أردناها لأنفسنا ولا نقبل إلا بالظلم الذي نسكت عنه. أما الوطن فإنه فيعرف قطعا أن له من العمر أكثر من 2821 سنة.

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* : تقول الأسطورة أن عليسة أسست قرطاج في 814 ق.م

mardi 4 novembre 2008

وثيقة تاريخية : كيفاش بوجلم اكتشف عالم التدوين

برشة يتفكروا اللي أول ما بدا التدوين في تونس ما كانتش فمة صنصرة . وهاذا في الحقيقة راجع للوقت الطويل اللي عداه بوجلم يحاول يفهم آش معناها تدوين ومدونات قبل ما يولي يستعمل في المقص متاعو ضدها . الوثيقة اللي نقترحها عليكم اليوم هي وثيقة نادرة ترجع إلى بدايات بوجلم والفريق التقني العامل معاه في عالم التدوين .

سي بوجلم قاعد في بيرو وقدامو أرديناتور مسكر . دايرين بيه زوز معاونين . الجماعة يحبو يفهمو آش معناها بلوغ :

بوجلم ـ بلوغ ، يعني جاية من بلغة . ياخي يبيعوا في الصبابط عالأنترنات الجماعة هاذم ؟
معاون 1 ـ والله ما ظهرلي . آنا البلوغات اللي ريتهم ما يحكيوش عالصبابط جملة .
معاون 2 ـ بالكشي جاية من بلاغة ، يعني الجماعة اللي غادي عندهم بزايد بلاغة ويعرفو يحكيو مليح...
معاون 1 ـ والا مالتبليغ ؟
بوجلم ـ تبليغ شنوة يا ولدي ؟
معاون 1 ـ مانعرش عليهم ... بالكشي يحبو يبلغوا حاجة آما ما فمة حد يسمعهم .

سكت بوجلم ومن بعد قال :

بوجلم ـ آنا يا جماعة قلبي ما قايللي خير . صبابط والا بلغ ، الجماعة هاذم ما هوماش ساهلين .

هوما هكاكة وواحد دخل يلهّج :

بوجلم ـ آش بيك ؟... آش عندك جديد ؟
السيد اللي دخل ـ عندي كلمة جديدة
بوجلم ـ كلمة شنوة
؟؟؟

تلفت عاليمين وعاليسار ، ومن بعد خزر لبوجلم في عينيه وقاللو وهو يرص عكل حرف يخرج من فمو :

ـ الــــــتــــــدويــــــــــــــــــن
بوجلم ـ شنوة ؟
السيد اللي دخل ـ والله كيما قتلك . هكة يسميو فيه بالفقهي . التدوين . والبلوغ يولي اسمو مدونة ، والبلوغور مدون...
معاون 1 ـ أحنا حرنا في بلوغ ، طلعلنا تدوين !
معاون 2 ـ تكونش عندها علاقة بالديوانة ؟

قعدوا يخمموا يخمموا ، ومن بعد المعاون 1 قال : بالكشي تكون جاية مالتداين .
بوجلم ـ تقول انتي قاعدين يسلفو لبعضهم فالفلوس ؟ لا لا ما ظاهرلي ...
معاون 2 ـ وكي تبدا جاية مالدين ؟
بوجلم ـ يعني خوانجية ؟؟؟
معاون 1 ـ آنا سمعت اللي فمة فيهم شكون ما يستعرفش لا بربي لا بالنبي... يعني ممكن يكونو خوانجية ... وممكن لا .

زادوا قعدوا يخمموا قرابة النهارين ويرحيو فالكريستال .

دخل عليهم واحد : "يلزمكم تشوفو هاذا فيسع فيسع !"

عداو ربع ساعة باش حلوا الأرديناتور .

عداو نص ساعة باش لقاو انترنات اكسبلورر .

عداو نص ساعة أخرة واحد يملي في الأدريسة بالحرف بالحرف ، ولاخر يلوج عالفلس فالكلافيي .

الصفحة بقات تتشرجا 23 دقيقة و 57 ثانية وبضعة أجزاء بالمئة (مرسي الآ ـ تيه ـ إي)

الصفحة ظهرت ، وبوجلم تحلت عينيه وهو قاعد يقرا في تدوينة تحكي عالديمقراطية في تونس .

بوجلم عيط : "تي يحكيو في كلام أكبر منهم هاذوما ! يلزمهم مقص ... يلزمهم مقص ..." حل القجر اللي عيمينو جبد مقص كبير "تو نعلمهم آنا ... يلزمهم مقص ... يلزمهم مقص..." هو هكاكة وواحد يعيط "لا سي عمار ، لاااااااااااا !!!!!

شي ، فات الفوت . سي عمار قص الكابل متع الأنترنات اللي مبرنشي في لورديناتور

lundi 3 novembre 2008

La politique en noir et blanc


Demain les américains iront voter pour changer le destin du monde. Nous autres non-américains nous sentons peut-être plus concernés qu'eux par ces élections. Le nom du locataire de la Maison Blanche a été de tout temps une donnée capitale dans l'équation géopolitique mondiale.

Mais ne nous emballons pas trop. Les Etats-Unis sont les Etats-Unis : un pays géant, une hyper-puissance, un empire. A ma connaissance cela ne va pas changer. En tout cas ce ne sera pas pour demain.

Ce qui frappe dans cet intérêt frénétique pour les élections américaines, c'est cette attitude quasi-naïve affichée par certains qui croient qu'Obama est le meilleur candidat, puisque ce monsieur Obama est un Noir ! Et que étant Noir, Obama va changer la façon de faire de la politique, rendre justice aux opprimés, être du côté des faibles...

On oublie que Colin Powell est aussi noir. Condolezza Rice, figure emblématique de l'administration Bush n'est pas seulement noire, mais c'est aussi une femme ! Ce qui nous conduit à admettre que la politique ne dépend pas de la couleur de peau, ni du sexe de celui qui la pratique (vérité élémentaire et rassurante somme toute, mais que certains ont tendance à oublier).

On sait tous que si Obama gagne, ce sera grâce aux financements colossaux et au besoin de changement qui se fait sentir aux US. Il gagnera aussi (surtout ?) grâce à ses talents d'orateur. Mais cela voudrait-il dire pour autant que le monde va mieux se porter avec lui ?

Notre attitude vis-à-vis des Etats-Unis est complexe. Le seul mot qui convient pour décrire cette posture serait à mon avis : l'ambivalence. On aime l'Amérique, mais on craint sa colère. On adore son mode de vie et on aimerait y émigrer, mais on déteste l'arrogance des américains. On est autant fascinés que jaloux, autant méprisants que moqueurs. L'Amérique fascine, sert de modèle à suivre, mais aussi de modèle à éviter. L'Amérique est accusée de tous les maux de la Terre, mais au même temps le monde entier lui doit nombre de découvertes scientifiques, d'inventions technologiques et autres vaccins et traitements médicaux.

L'Amérique est un empire, et nous avons eu la (mal)chance de vivre sous son hégémonie.

En leader de la première puissance mondiale, Obama ne peut se comporter en mère Thérésa. Ce serait irresponsable de sa part. Il proposera peut-être un calendrier de retrait de l'Irak, mais peut-être pas de l'Afghanistan. Il invitera les deux leaders palestinien et israélien à venir faire un peu de shopping à DC, et il les poussera, au passage, à signer un petit quelque chose. On connaît la suite : le Hamas n'accepte pas, des affrontements dans les Territoires, la coalition au pouvoir en Israël s'effrite, le gouvernement se décharge sur les civils. Puis un beau jour, un bombardement de trop, un attentat-suicide inattendu, et c'est reparti. On connaît la musique. Que ferait M. Obama à ce moment-là ? "Désolé pour vous les gars... Je ne veux plus perdre mon temps, je pars en voyage en Chine, revenez dans trois ans." L'intérêt de Barack Hussein Obama est seulement et uniquement l'intérêt des Etats-Unis d'Amérique. Ni plus, ni moins.

Un des innombrables reportages au pays de l'Oncle Sam montre un plombier qui va voter pour Obama parce que ce dernier comprend mieux les problèmes de la classe moyenne. Une autre américaine dit avoir l'intention de faire le même choix pour la simple raison qu'elle fait beaucoup de route (300 km par jour) et que selon elle seul Obama peut faire baisser sa facture d'essence. Il paraît que ça en devient chronique : les américains regardent les élections d'un angle pratico-pratique : combien je payerai de carburant le mois prochain si je vote McCain ? Mais ne leur en voulons pas. C'est leur vie, leur pays et leur Président. Alors de quoi je me mêle ?

Obama gagnera, Bush ne sera plus aux commandes des Etats-Unis et c'est déjà ça de gagné. Mais n'oublions pas ce que quelqu'un a dit à propos des hommes politiques : "Ce sont des individus dont l'obstination dans l'incompétence force le respect".