oui bon... excuse moi mais c'est quand même un peu primaire.
On ne peut pas nier un certain effort de mutualisation de bons religieux à destination des plus démunis ; pendant longtemps c'était le système unique et efficace de redistribution d'argent. L'argent donné ne contribue pas nécessairement à l'enrichissement personnel et n'est pas nécessairement immobilisé sur un compte ou dans de la dorure. On ne peut vraiment pas généraliser.
D'autre part, il y a toute une logique de psychologie du croyant qui échappe à ce raccourci. Celle du don à la divinité, celle d'un sacrifice qui de sanglant qu'il était au départ devient celui d'une bougie, d'une pièce ou de tout autre objet marquant l'investissement du croyant à l'égard de sa divinité. Les gens se précipitent par exemple pour dorer les statues de Bouddha alors que personne ne les y oblige. L'argent investi dans les lieux de culte l'est bien au nom d'une certaine générosité, chacun sachant que son don sera profitable à tous à travers l'embellissement qu'il procure. Cette forme de générosité vient compenser la notion de salut individuel partiellement racheté par ces libéralités. Que l'on donne de l'argent par simple humanisme ou charité religieuse, on le fait avec l'espoir d'être utile, avec ce sentiment de ne pas être quelconque et de pouvoir influer relativement sur le cours de la vie, que ce soit la sienne propre ou celle d'autrui. L'argent de la religion n'est pas plus ambigu et paradoxal qu'un autre.
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oui bon... excuse moi mais c'est quand même un peu primaire.
On ne peut pas nier un certain effort de mutualisation de bons religieux à destination des plus démunis ; pendant longtemps c'était le système unique et efficace de redistribution d'argent. L'argent donné ne contribue pas nécessairement à l'enrichissement personnel et n'est pas nécessairement immobilisé sur un compte ou dans de la dorure. On ne peut vraiment pas généraliser.
D'autre part, il y a toute une logique de psychologie du croyant qui échappe à ce raccourci. Celle du don à la divinité, celle d'un sacrifice qui de sanglant qu'il était au départ devient celui d'une bougie, d'une pièce ou de tout autre objet marquant l'investissement du croyant à l'égard de sa divinité. Les gens se précipitent par exemple pour dorer les statues de Bouddha alors que personne ne les y oblige. L'argent investi dans les lieux de culte l'est bien au nom d'une certaine générosité, chacun sachant que son don sera profitable à tous à travers l'embellissement qu'il procure. Cette forme de générosité vient compenser la notion de salut individuel partiellement racheté par ces libéralités.
Que l'on donne de l'argent par simple humanisme ou charité religieuse, on le fait avec l'espoir d'être utile, avec ce sentiment de ne pas être quelconque et de pouvoir influer relativement sur le cours de la vie, que ce soit la sienne propre ou celle d'autrui. L'argent de la religion n'est pas plus ambigu et paradoxal qu'un autre.
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