mardi 5 janvier 2010

La persona

Lorsque nous marchons dans notre inconscient nous pouvons rencontrer notre "persona". Notre image sociale, notre masque.

La persona n'est pas le Moi, mais elle fait partie de la totalité psychique, le Soi. La persona, c'est tout ce que j'ai atteint, ma position sociale, mes diplômes, mon job, comment les autres me regardent, l'image qu'ils se font de moi et que je m'efforce à préserver...

Ce n'est pas moi, mais bien nombre de personnes confondent leur moi avec leur persona. Du coup, la persona pompe toute l'énergie psychique disponible et prive le psychisme de développer d'autres "personnages". Elle opprime les autres, les martyrise, et il faut s'en défaire pour pouvoir avancer sur le chemin de la libération de soi.

2 commentaires:

Roumi a dit…

Euh il y a quand même une sérieuse faille quand tu dis que c'est "l'image qu'ils se font de moi et que je m'efforce à préserver...". Cela suppose que l'image que se font les autres nous conviennent et que l'on souhaite donc la préserver telle quelle !
Ce n'est à l'évidence pas toujours le cas. Combien d'entre nous ont pu souffrir à un moment ou un autre de leur vie du regard des autres ?! Sauf à être masochiste, on ne souhaite qu'une chose : détruire cette image et la remplacer par une autre qui nous semble plus conforme, à tort ou à raison. Parfois on se fait de soi une image plus équilibrée que celle que se font les autres, d'autant plus dans un monde superficiel où l'on croit connaître les gens en cinq minutes... ou en dix ans alors que l'on n'a jamais posé les questions essentielles.
Pour aller à l'autre extrême, il y a aussi des gens qui se trouvent sur-valorisés par les autres, ce qui revient à une dévalorisation selon eux. C'est ce que traduit un discours tel que : "je ne suis pas celui que tu crois... je ne suis pas aussi heureux que j'en ai l'air...".
Voilà je te dirai aussi que j'ai connu un SDF - on disait encore clochard à l'époque - qui était architecte de formation... comme quoi on ne cherche pas nécessairement à préserver sa position sociale, diplômes et tout le reste aux yeux des gens qui nous entourent, sans parler de tous les gens insatisfaits... mon parrain médecin qui regrette de n'avoir jamais appris le grec, la fille qui arrête une thèse de sciences humaines pour faire des études de sciences "dures", ... A l'évidence il y a pas mal de gens qui ne se satisfont pas de ce qu'ils ont atteint et malgré le succès et la reconnaissance, ils n'ont pas nécessairement le sentiment d'avoir atteint leur plénitude et d'apprécier qu'on leur renvoie cette image à leurs yeux erronée.
Voilà donc pour compléter la formule latine, ton affaire ce pourrait être aussi la persona non grata.

Amelie Poulain a dit…

Je suis d'accord avec le raisonnement de Roumi, entre l'image qu'on a de soi, l'image que les autres ont de nous, l'image qu'on croit projetter et l'image qu'on croit que les autres ont de nous...un long chemin; mais finalement dans une société ou l'individu devient son propre centre d'intêtret, ne serait-il pas plus intéressant de faire tout se qu'il faut pour être heureux et gagné au moin le merité d'être humain!! oui c'est plus facile à dire qu'à faire, car dans une société bourrée de paradoxe, ce qui nous range dans le système nous rapelle continuellement qu'on doit être fière de notre unicité, une fausse image de soi n'est jamais la meilleure solution, un masque d''intermittence...et puis finalement on decouvre que ce qui nous reste n'est que bribes d'un Moi qui se cache dérière les convictions, les obligations, les conformités d'une société sans identité.