Quand un chien avait mordu un enfant d'environ trois ans et avait causé sa mort, toute la classe politique française s'était mobilisée. C'était il y a de cela quelques mois, et l'affaire m'avait profondément choqué, car ça s'est transformé en quelques jours en une affaire d'Etat. La ministre de l'intérieur faisant des déclarations à tout va, ses collègues se creusant les méninges pour pallier à ce genre d'accident afin qu'il ne se reproduise plus dans le futur. Tout cela était, bien évidemment, hautement comique. La mère du malheureux enfant était invitée à témoigner, ainsi que les voisins, les copains, les copains des copains... et tout le monde était ému. L'émotion était exposé dans un sensationnalisme sans bornes auquel tous les médias ou presque avait succombé.
Cette affaire était révélatrice de l'ambiance générale du débat public en France : les hommes politiques réagissent par rapport à l'actualité, parfois avant même que les faits soient clairs et établis. Ils promettent tout de suite des mesures, des projets de loi, des actions, qui s'avèrent impossibles à appliquer. Les opposants crient au scandale, accusent les dirigeants, critiquent la gestion de la crise... Les médias se déchaînent dans un exposé impudique de la souffrance des uns et des autres, en espérant "émouvoir" le public. Les gens eux, sont priés de s'exprimer, de réagir eux aussi, de faire des réactions par rapport à ce qui s'est passé (c'est scandaleux, choquant, triste...).
Il s'agit d'une situation complètement dégénérée où les faits divers sont devenus le sujet de prédilection des politiciens et des journalistes. A cela il faut ajouter la ferveur médiatique dès qu'il s'agit d'en faire un spectacle, car avec les médias qu'on a aujourd'hui, tout se transforme en spectacle, sinon ce n'est pas franchement intéressant.
Il faut aussi être un peu (beaucoup) manichéen pour pouvoir suivre et comprendre ce que disent ces médias. Un coup c'est les méchants chiens qui attaquent des gosses, un autre c'est les aveugles qui ne peuvent se passer de leur chiens-guides. Un coup ce sont les méchants tunisiens ou franco-maghrébins qui soufflent la Marseillaise, un autre ce sont ces mêmes jeunes qui sont ignorés, délaissés par l'enseble de la société, classe politique en tête...
Ce dernier exemple a été l'élément déclencheur de la rédaction de ce post. Après l'affaire des sifflements, je voulais écrire quelque chose, mais je ne savais pas quoi dire : être "pour" (du moins les justifier) ou "contre" les sifflements, voilà ce que les uns et les autres chercheront à savoir en lisant ma réaction. Mais écrire pour rajouter une couche au buzz ambiant ? A quoi bon ?
A mon avis il faut avoir du recul par rapport à cette affaire et ne pas perdre de vue que ce qui choque vraiment dans cette histoire, c'est que non seulement les médias s'en sont emparés, mais que les politiciens (Président en tête) s'en mêlent.
Ce n'est qu'un match de foot nom d'un chien !
Cette affaire était révélatrice de l'ambiance générale du débat public en France : les hommes politiques réagissent par rapport à l'actualité, parfois avant même que les faits soient clairs et établis. Ils promettent tout de suite des mesures, des projets de loi, des actions, qui s'avèrent impossibles à appliquer. Les opposants crient au scandale, accusent les dirigeants, critiquent la gestion de la crise... Les médias se déchaînent dans un exposé impudique de la souffrance des uns et des autres, en espérant "émouvoir" le public. Les gens eux, sont priés de s'exprimer, de réagir eux aussi, de faire des réactions par rapport à ce qui s'est passé (c'est scandaleux, choquant, triste...).
Il s'agit d'une situation complètement dégénérée où les faits divers sont devenus le sujet de prédilection des politiciens et des journalistes. A cela il faut ajouter la ferveur médiatique dès qu'il s'agit d'en faire un spectacle, car avec les médias qu'on a aujourd'hui, tout se transforme en spectacle, sinon ce n'est pas franchement intéressant.
Il faut aussi être un peu (beaucoup) manichéen pour pouvoir suivre et comprendre ce que disent ces médias. Un coup c'est les méchants chiens qui attaquent des gosses, un autre c'est les aveugles qui ne peuvent se passer de leur chiens-guides. Un coup ce sont les méchants tunisiens ou franco-maghrébins qui soufflent la Marseillaise, un autre ce sont ces mêmes jeunes qui sont ignorés, délaissés par l'enseble de la société, classe politique en tête...
Ce dernier exemple a été l'élément déclencheur de la rédaction de ce post. Après l'affaire des sifflements, je voulais écrire quelque chose, mais je ne savais pas quoi dire : être "pour" (du moins les justifier) ou "contre" les sifflements, voilà ce que les uns et les autres chercheront à savoir en lisant ma réaction. Mais écrire pour rajouter une couche au buzz ambiant ? A quoi bon ?
A mon avis il faut avoir du recul par rapport à cette affaire et ne pas perdre de vue que ce qui choque vraiment dans cette histoire, c'est que non seulement les médias s'en sont emparés, mais que les politiciens (Président en tête) s'en mêlent.
Ce n'est qu'un match de foot nom d'un chien !