Chacun de nous suit un chemin de perfectionnement personnel. Mais un perfectionnement vers quoi au juste ?
Le perfectionnement de l'individu a pour but son bien, mais c'est quoi au juste ce bien ? Et ce qui est bien pour l'un est-il forcément bien pour l'autre ? Un voleur qui perfectionne ses méthodes suit, de son point de vue une démarche de perfectionnement tout à fait louable...
A mon avis le seul but du perfectionnement personnel, le seul but "défendable", moralement neutre, est celui de la connaissance de soi. Plus on en connaît sur soi-même, plus on se perfectionne. Cet objectif reste inatteignable en vérité, puisque personne ne se connaît vraiment complètement.
A mon avis le seul but du perfectionnement personnel, le seul but "défendable", moralement neutre, est celui de la connaissance de soi. Plus on en connaît sur soi-même, plus on se perfectionne. Cet objectif reste inatteignable en vérité, puisque personne ne se connaît vraiment complètement.
"Connais-toi toi-même", cela fait des siècles que ça était dit... Mais c'est quoi au juste la connaissance de soi ? Toutes les religions parlent de la connaissance de soi. Elles ont toutes des théories (des spéculations en vérité) sur la profonde nature humaine. Sur comment chacun est fait. Aujourd'hui je trouve qu'il est indispensable de se tourner vers la psychologie pour entamer un cheminement sain vers soi-même.
6 commentaires:
En tant que nietzschéen tu ne peux ignorer que l'homme doit tendre à évoluer et à dépasser sa condition.
Mais je suis d'accord avec toi, évoluer vers quel idéal? qu'est ce que la perfection?
Peut être celle des grecs de l'esprit bien fait dans un corps bien fait ou celle des philosophes et de la connaissance de soi. A chacun de définir sa propre vision de l'homme transcendé.
Le problème étant que la définition même de cet idéal, le fige et donc le rend obsolète. (d'où le problème avec la religion)
La connaissance de soi et la réalisation du perfectionnement personnel sont donc un chemin qu'on parcourt et dont la destination nous échappe plus à chaque pas.
La psychanalyse peut être un cailloux banc sur ce chemin.
La connaissance de soi n'est pas forcément défendable ; il suffit de rappeler les effets dévastateurs de certaines démarches de ce type pour certains individus, par exemple des psychanalyses qui s'avèrent impossibles à dépasser.
Il y a encore une part de gens qui passent leur vie à se morfondre sur leur passé une fois qu'ils savent d'où ils viennent. Je pense par exemple à des individus qui tiennent à cultiver une mémoire mortifère, par exemple ceux qui s'identifient à leurs ancêtres esclaves ou colonisés sans capacité à se distancier du passé.
La Waffen-SS faisait des fouilles archéologiques pour mieux se connaître à travers ses supposées origines ariennes.
La connaissance de soi n'est pas nécessairement quelque chose de sain ! La motivation qui porte un être vers ce travail, la méthode avec laquelle il procède et la façon dont il appréhende les résultats n'ont rien de neutre !
il y a tellement à dire ce sujet! Je laisse à Mani le soin de développer l'approche psychanalytique(dans une perspective jungienne) mais on peut également en parler d'un point de vue philosophique et littéraire de Socrate à Nietzsche. Je voudrais attirer l'attention à un penseur indien Krishnamurti dont l'apport à ce sujet est exceptionnel: "Seul compte le cheminement. La connaissance de soi-même n’est jamais parachevée, c’est un processus qui n’a pas de fin".
@roumi: Je ne pense pas que la connaissance de soi dont tu parles avec des exemples comme les origines des esclaves ou des SS ou encore de la mémoire mortifère passéiste est celle dont s'occupe mani. Le sujet ici est l'individu qui dans une introversion réflexive volontaire essaie de se comprendre et de comprendre ce qui constitue son individualité.
Et pourquoi donc y aurait-il des distinctions ? Chacun cherche bien ce qu'il veut en terme de connaissance de soi ! Et si je prenais simplement mon exemple, après avoir passé pas mal d'années à me reconstruire après l'adolescence, j'ai peut-être moins besoin de mon consacrer à la connaissance de moi sous certaines formes et peut-être plus sous d'autres qui seraient moins utiles. Je sais très bien que les exemples que j'ai cités sont dérangeants mais ils appartiennent à cette même réalité prise au sens large il est vrai.
Quant à l'individualité, elle est toute relative ; la réflexion passe par un langage commun, des concepts qui nous sont extérieurs, avec parfois l'aide d'un tiers, à travers des méthodes ou modes de pensées collectifs, par exemple la religion. L'individu ne réfléchit par à lui même indépendamment des autres ; il se construit avec/sans/contre/... eux. Les exemples qui renvoient à une dimension plus "collective" de l'individu ne sont donc pas à exclure d'un simple mot. Ils sont au contraire fondamentaux pour comprendre la construction de la plupart des individus que nous sommes.
@manichaeus: désolé du squat
@romi: je vois tres bien ce que tu vex dire. L'individu est effectivement une construction sociale qui se définit comme tu dis:avec/contre/sans/pour/nous/eux/etc. Il reste que les exemples que tu donnes sont uen démarche de connaissance "hors soi" que l'individu utilises pour essayer de rétablir ou de retrouver les origines sociale/ethnique/religieuse/... qui l'ont fait en tant qu'individu. La connaissance de soi est exactement la démarche contraire. elle signifie que l'individu accepte de se déconstruire et de se séparer de ces références et concepts extérieurs pour replonger en lui-même et essayer de retrouver sa singularité irréductible. Je t'accorde que ceci passe inévitablment par la compréhension de ces références extérieures, mais je dois ajouter qu'il n'y a compréhension que dans le seul but de s'en libérer.
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