lundi 25 janvier 2010

Paris

Mon oncle Ali s’installa à Paris au début des années quatre-vingts. Depuis, personne ne sut plus rien de lui. Je grandis avec l’idée que Paris l’avait englouti avec sa grande bouche monstrueuse. Paris avait une bouche et des entrailles dans lesquelles je voulais être moi aussi englouti. Je voulais disparaître loin, très loin. Etre oublié. Et renaître.

1 commentaire:

Roumi a dit…

J'ai connu aussi cette engloutissement et cette renaissance quand je suis venu faire mes études à Paris. C'est exactement cela.
Il y a beaucoup de gens qui cherchent à fuir leur vie et à construire autre chose dans le désert anonyme des grandes villes.