lundi 2 février 2009

Autour de Gaza (2)

Sur la blogosphère certains semblent avoir été choqués du simple silence d'une frange de bloggeurs tunisiens. Alors je rappelle à cette occasion que la blogosphère ne payent pas les bloggeurs et que ceux ci ont tout le loisir d'écrire et de réagir aux évènements quand ils peuvent, et quand ils veulent. Nous ne sommes pas l'organe d'un parti ou d'une organisation. Nous sommes un agrégat d'individus où chacun ne représente que sa humble personne (je rappelle à cet égard les multitudes tentatives visant à doter les bloggeurs d'une seule voix et qui pour la plupart sombrent dans l'oubli. J'ai participé et je participe encore à ce genre de rassemblements (blogs collectifs, actions contre la censure...) mais je reste convaincu que la vocation première d'un blog est une vocation individualiste et narcissique, et de ce fait, difficile à canaliser dans un mouvement de groupe).

Ce qui s'est passé sur la blogosphère est symptomatique d'une société qui va mal. Le trop plein d'exaspération s'est déversé sur un seul ennemi lointain et une seule cause unificatrice. Les jeunes tunisiens qui affichent sur Facebook des avis politiques "neutres", "apolitiques", "indifférents" se sont précipités pour fournir les analyses les plus approfondies de la situation au Proche-Orient, et au passage, pour donner des leçons de nationalisme (entendez "panarabisme"), de patriotisme (entendez, envers la "Terre Sainte"), de militantisme (entendez, absentéisme aux cours).

Tout cela n'a bien évidemment rien à voir avec la solidarité de principe que l'on ne peut que manifester envers des enfants qui meurent inutilement à cause de la bêtise humaine. Je veux dire par là, si ce n'est pas encore clair pour certains : je ne suis pas pour les bombardements, ni pour Israël, encore moins pour l'occupation, l'humiliation quotidienne de tout un peuple et la spoliation de la terre et de la vie. Mais dans cette affaire il y a bien deux niveaux : un humain (humaniste, humanitaire) et un politique. Et le niveau politique reste sujet de discussion et de débat.

Comme les médias israéliens ont mené une campagne contre le Hamas et que les occidentaux ont relayé cette propagande parfois avec beaucoup de naïveté, toute critique envers le mouvement de résistance islamique (dois-je écrire islamiste ?) devient automatiquement un ralliement derrière la propagande israélienne, et par voie de conséquence, une trahison. Le raccourci est vite fait. "Vous critiquez le Hamas, vous êtes soit influencés par la propagande sioniste, soit sioniste vous même".

1 commentaire:

عياش مالمرسى a dit…

أهلا ماني، توحشت تدويناتك.. عندك الحق فلّي قلتو الكل، شفت جماعة محاربة الطابور هههه، أسمع، بديت نفهم لي هاذم عباد "زايدين" ثقافيا، اهاوكا يسبوّا و يخونوا و يكفروا و بعد يتعشاو و يرقدوا، بالعربي ما تاخذش عليهم، البلايص لي يتصنع فيها القرار و الآراء فيها عباد تخمم بالحق و لو اختلفت الآراء..