vendredi 13 avril 2007

Amour coupable

(note inspirée par une autre écrite par Naddou : plaisir coupable)

Elle était là tout près de moi, on s’enlaçait presque, nos regards sont complices, nos yeux en disent plus que nos mots.

Des frissons me traversent le corps et j’ai l’impression que je vais m’écrouler à chaque seconde. Je scrute chaque détail de son visage et je me dis que je pourrais la regarder pendant des heures sans me lasser.

C’est soit maintenant, ici, avec elle, ou jamais.

Je ne résiste pas. Je ne résiste plus. Je sais que je suis celui qui occupe ses pensées. Mais c’est avec un autre qu’elle a décidé de faire sa vie.

Je ne résiste pas, « je t’aime » je dis.

Silence.

Elle me regarde dans les yeux. Elle s’y attendait. Un peu embarrassée, elle ne dit rien. Elle se retire un peu et croise les mains. Je savoure la magie de l’instant.

« Ne va pas contre ton cœur. Laisse-toi aller ». J’ai envie de dire. Mais ce que je prononce, ce sont des mots d’excuse.

« Tu sais bien que je suis avec quelqu’un d’autre » elle me dit. Ses yeux disent : « il n’y a que toi dans mon cœur ».

« Tu sais bien que c’est impossible, sans espoir et sans lendemain. » elle me dit. Ce que j’entends c’est : « nous serons l’un pour l’autre, aujourd’hui et pour toujours »

Nous ne sommes pas des amis. Nous ne sommes pas des complices. Nous sommes tout ça, et pire. Nous sommes des amants. Je n’ai pas goûté ses lèvres, mais mon cœur habite chez elle. Mes mains ne connaissent pas son corps mais nos yeux se connaissent comme de vieux amis.

Quand on se rencontre, ce sont nos regards qui s’enlacent et ce sont nos cœurs qui s’embrassent et s’embrasent.

Je suis coupable de l’aimer, mais mon amour est pur. Je ne dois pas la regarder avec désir, mais ses yeux m’y encouragent. Je ne dois pas lui dire des mots d’amour, mais elle aime bien les entendre.

Que faire ? Vivre le présent. Son passé m’échappe. Son futur appartient à un autre. Mais je tiens son présent entre mes mains. Elle est à moi, maintenant, ici. Mon âme lui appartient aussi. Et demain est un autre jour.

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